Prendre toutes nos responsabilités… maintenant !
Par Gaëtan Gorce
Revenons-en au Parti socialiste ! Je m’étais abstenu jusqu’à présent de le faire pour ne pas alimenter le climat polémique qui prévaut depuis le congrès. Mais sa vie interne retrouve aujourd’hui une importance toute particulière tant le climat social et l’échec patent de la politique du Président Sarkozy, montrent combien la manière dont nous concevons et nous préparons l’alternative politique est importante.
La question a été posée du rassemblement de l’ensemble des motions qui se sont présentées aux suffrages des militants. Ce rassemblement est nécessaire. D’abord, parce que, à l’approche des élections européennes, dans un contexte de crise, il constituerait un signe adressé à l’opinion publique ; ensuite, parce qu’il témoignerait de la volonté de la direction du PS de dépasser les querelles de congrès pour réunir l’ensemble des compétences et des talents ; enfin, parce qu’il permettrait de rééquilibrer politiquement notre parti. Mais la question ne doit laisser place à aucune ambiguïté.
Il existe des conditions au rassemblement. La première, c’est que chaque motion obtienne des responsabilités proportionnelles au vote militant obtenu ; la seconde, c’est que ce rassemblement se fasse autour d’un calendrier qui ne peut être que celui de la rénovation du Parti socialiste et de son projet politique ; la troisième, et peut-être la plus importante, c’est que ce rassemblement s’opère maintenant. Il ne saurait être question de laisser cette affaire trainer en longueur, alimenter les suspicions, les manœuvres ou les manipulations. S’il ne devait pas se faire maintenant, alors il conviendrait d’y renoncer. Au nom de la clarté indispensable !
Puis-je ajouter, au moment où nous nous lançons dans le processus de désignation de nos candidats aux européennes, combien nous devrions saisir l’opportunité pour favoriser le renouvellement et la diversité ? S’il va de soi que certaines des personnalités les plus fortes de notre parti doivent continuer à nous représenter à Strasbourg, cette perspective ne doit pas contrarier l’occasion formidable de faire monter et de tester une nouvelle génération. La relève ne viendra pas des ouvertures assurées par l’appareil et qui privilégie les « apparatchiks » certes sympathiques mais « coulés dans le moule ». Elle viendra de l’épreuve du feu électoral…
Gaëtan Gorce