La mobilisation universitaire repart

Publié le par Désirs d'Avenir Castelnau-de-Médoc

La mobilisation universitaire a repris mercredi du poil de la bête, avec 30.000 à 60.000 manifestants dans tout le pays et comme principal motif de mécontentement la réforme de la formation des enseignants, objet de discussions au ministère de l'Education.

"République ! On tue ton école, ton université et ta recherche", pouvait-on lire en rouge sur une banderole portée par des étudiants à Paris. Des manifestants opposés à la réforme de la formation des enseignants, ou masterisation, criaient de leur côté: "On veut un Capes, pour pas finir CRS".

 «La mastérisation des enseignants est ce qui cristallise le plus les inquiétudes car elle aura des répercussions sur l'ensemble du système éducatif, a commenté dans le cortège bordelais, Julien Verger, un des porte-paroles du collectif départemental «Sauvons l'éducation»

Bordeaux où l'université Bordeaux III est occupée, tandis que Bordeaux IV connaît des blocages ponctuels, le cortège rassemblait entre 1500 et 1800 personnes. «Une manif très colorée, témoigne Michel Cahen, avec une présence d'un petit groupe de lycéens qui compte reprendre leur mouvement de protestation».

Sur la réécriture du principe de modulation pour les enseignants-chercheurs, rien d'après les opposants n'est réglé. «Il faut faire bouger le texte, assure Michel Cahen. Le gouvernement nous parle de non suppression de postes en 2010, mais ceux de 2009 sont déjà réalisés. Puisqu'ils doivent être remplacés par des vacataires».

Entre 30.000 personnes de sources policières et 60.000 pour les organisateurs ont manifesté, selon un décompte des bureaux de l'AFP dans 21 villes, dont 8.000 à 25.000 à Paris, 2.500 à 4.000 à Lyon, 2.400 à 5.000 à Rennes, 2.300 à 5.000 à Toulouse, 2.700 à 3.000 à Caen.

Cette sixième journée de manifestations est donc la deuxième ayant rassemblé le plus de monde depuis le début du mouvement universitaire, après celle du 10 février (43.000 à 100.000 personnes) mais avant les deux dernières des 26 février et 5 mars lors desquelles le mouvement avait faibli.

 

 

 

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