M. Aubry fait son Zénith - suite et fin

Publié le par Désirs d'Avenir Castelnau-de-Médoc

1500 personnes selon les organisateurs, et ce au plus fort du rassemblement, sans doute un petit peu moins en réalité: le "Printemps des libertés", premier rassemblement d'envergure organisé par Martine Aubry depuis son élection, n'a pas été un four, mais presque. La direction peut d'ailleurs remercier les fédérations du Nord et du Pas de Calais, qui ont dépêché six cars. Et le MJS, qui a assuré l'ambiance minimale devant la scène...

Au-delà de l'inévitable comparaison avec la "Fête de la fraternité" de Ségolène Royal, en septembre (4000 personnes), et du plus récent rassemblement organisé par Jean-Luc Mélenchon (6000 personnes), tous deux au Zénith, cette modeste affluence pose la question de la capacité générale du parti socialiste à mobiliser. D'autant que cette journée portait sur ce qui constitue d'ordinaire un des terrains légitimes d'expression de la gauche: les atteintes aux libertés publiques, nombreuses et bien réelles sous le régime du sarkozysme.

L'ordonnancement de la journée était pourtant très honorable: débats associant politiques, journalistes, responsables syndicaux et associatifs, clips plutôt bien faits, musique (Sanseverino, Axiom, etc)... "On va pas se mentir : il y a eu un petit raté, reconnaissait un membre de la direction. Les plateaux étaient pourtant très bons. Mais les premiers tracts n'ont été distribué qu'à la manif de jeudi." Un autre cadre du parti évoque pour sa part un "manque d'organisation et de communication sur l'évènement en interne."

Mais beaucoup de responsables socialistes s'accordaient, au-delà des questions d'organisation, sur cet inquiétant diagnostic: l'impuissance du parti à attirer les foules, hors mouvement syndical ou autres, sur ses propres thématiques. "Cela prouve que le PS doit retrouver sa capacité de mobilisation", estimait David Assouline. "On ne reconstruit pas un outil militant en claquant des doigts", soulignait Delphine Batho.

Message reçu par la direction, selon François Lamy, lieutenant d'Aubry: "C'est la première fois qu'on a refait une manifestation de ce type là depuis une dizaine d'années. On a quand même renoué avec nombre d'associations, la Ligue des Droits de l'Homme ou le Syndicat de la Magistrature. Mais c'est vrai qu'on n'a plus l'habitude. Il faut tirer toutes les leçons de la journée d'aujourd'hui, se demander si elle n'était pas trop longue, si elle se tenait au moment opportun, et s'il ne nous faut pas réviser nos outils." Conclusion honnête du bras droit la première secrétaire: On a encore du boulot...

Source : la vie en rose

 

Publié dans PS

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