Social: S. Royal accuse Sarkozy de regarder ailleurs alors que "le pays brûle"

Publié le par Désirs d'Avenir Castelnau-de-Médoc

AP

Ségolène Royal a accusé jeudi Nicolas Sarkozy, président "coupé du peuple", de ne rien faire alors que "le pays brûle" à cause de la crise, prenant les exemples d'Heuliez, de Caterpillar et de Gandrange.

"Le pays brûle en bien des endroits. On n'attend pas pour éteindre l'incendie que toute la maison soit en flammes", a lancé la finaliste de l'élection présidentielle de 2007 lors d'un point presse. Ségolène Royal a repris la formule fameuse de Jacques Chirac au sommet de Johannesburg en septembre 2002: "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs".

La présidente PS de la région Poitou-Charentes a évoqué trois affaires au coeur de l'actualité sociale: la fermeture partielle de l'usine Arcelor-Mittal de Gandrange (Moselle), les difficultés de l'équipementier automobile Heuliez, dans sa région, et le plan social chez Caterpillar à Grenoble.

Dans les trois cas, elle a dénoncé les "déclarations de dénigrement" du pouvoir, suivies de promesses de sauvetage. Autres points communs: "on n'écoute pas les projets alternatifs" et "les aides n'arrivent pas".

"Il y a une exploitation politicienne des affaires sociales avec des annonces pas suivies d'effets. Cela entraîne une désespérance sociale", a attaqué Mme Royal.

La socialiste a attribué ce "dysfonctionnement de l'Etat" au fait que Nicolas Sarkozy soit "coupé du peuple", prenant l'exemple de son déplacement mardi à Châtellerault (Vienne), où elle n'a "pas été invitée", alors qu'elle souhaitait lui parler du dossier Heuliez. "Je n'ai jamais vu un président de la République se comporter de cette façon. En cette période de crise, on ne doit pas avoir un pouvoir qui s'adresse uniquement aux militants UMP", a-t-elle grondé.

Selon elle, Nicolas Sarkozy devrait "se remettre à l'écoute des Français", "changer de cap" et "intervenir plus massivement, avec le sens de l'urgence".

Ségolène Royal a fustigé l'attitude du gouvernement dans le dossier Heuliez, dont elle a fait un symbole de "l'écart entre le discours" du pouvoir et "la réalité". L'Etat n'a toujours pas fourni son aide de 10 millions d'euros à l'entreprise, menacée de se retrouver en cessation de paiement avec un millier de salariés sur le carreau. La région a promis cinq millions d'euros pour aider Heuliez à se reconvertir dans la voiture électrique.

La présidente de la région Poitou-Charentes a précisé qu'elle n'avait toujours pas rencontré la ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui avait promis de la recevoir. "J'ai l'impression qu'il y a un veto présidentiel", a-t-elle glissé. AP

Publié dans Ségolène Royal

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