50 pro-Frêche exclus du PS: pour "réussir les primaires"?

Publié le par Désirs d'Avenir Castelnau-de-Médoc

La direction du PS a décidé de sanctionner. Mais pourquoi serait-ce "le prix à payer" si le PS "veut réussir ses primaires"?

Georges Frêche, à Montpellier, le 06 janvier 2010.

Georges Frêche, à Montpellier, le 06 janvier 2010.
MAXPPP

Pour tenter de comprendre, un peu, les aventures du Parti socialiste, il faut s'en donner les moyens. C'est à dire qu'il faut s'y retrouver dans les histoires de motions, d'alliances, de candidatures, etc...

Concernant l'affaire Frêche, les choses paraissaient relativement claires, la direction du Parti socialiste a décidé de présenter une liste conduite par la maire de Montpellier, Hélène Mandroux, aux régionales, afin de contrer la liste de Georges Frêche, lui même exclu du PS mais dont beaucoup de colistiers sont socialistes.

Il s'agissait, semble-t-il, pour le PS, de répondre fermement au dernier dérapage verbal (antisémite ?), de Georges Frêche, qui avait jugé "la tronche" de Laurent Fabius "pas très catholique".

La direction du parti avait demandé aux socialistes présents sur la liste de Georges Frêche de la quitter pour rejoindre celle d'Hélène Mandroux (dont elle souhaitait qu'elle soit aussi une liste d'union de la gauche, mais leurs partenaires ayant refusé, cette liste sera exclusivement socialiste).

Aujourd'hui, la sanction tombe par la voix de Claude Bartolone, membre de la direction du PS et proche de Martine Aubry: "Tous ceux qui sont sur une liste qui n'est pas celle du PS se sont mis eux-mêmes en dehors du parti", et ces personnes ne pourront pas réintégrer le PS "pendant deux ans". Autrement dit, une cinquantaine de candidats PS sur les listes Frêche pour les régionales en Languedoc-Roussillon sont désormais "en dehors du parti", comme l'a résumé Claude Bartolone.

Jusqu'ici, il y a une certaine logique.

Claude Bartolone et Jean Christophe Cambadélis.

Claude Bartolone et Jean-Christophe Cambadélis.

Là où ça se complique c'est lorsque Claude Bartolone, pour justifier l'exclusion durant deux ans des colistiers socialistes de Frêche, déclare :

"C'est le prix à payer si on veut réussir nos primaires."

Les primaires sont un processus encore vague qui devrait servir à désigner le candidat PS ou de gauche à la présidentielle de 2012, à priori rien à voir avec le dérapage de Georges Frêche, il me semble.

Comment comprenez vous l'introduction de l'argument des primaires qui concernent les présidentielles, dans l'affaire du dérapage de Georges Frêche ?

 Source: http://www.lepost.fr

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