Abandon de la prime à la cuve sans tambour ni trompette : encore un coup porté aux ménages modestes
Le projet de loi de finances pour 2010 ne reconduit pas la prime à la cuve, versée aux 700.000 ménages non-imposables utilisant le fioul domestique.
Alors que la crise frappe de plein fouet les ménages, dont le pouvoir d’achat recule, le gouvernement ne trouve rien de mieux que de supprimer ce dispositif, qui aidait les ménages modestes à payer une facture qui a augmenté de 61% en dix ans !
Alors que les cadeaux fiscaux pour les plus aisés, à commencer par le bouclier fiscal, ne sont pas remis en cause, ce sont les ménages modestes qui souffrent des décisions budgétaires du gouvernement.
Le Parti socialiste dénonce cette mesure qui rajoute de l’injustice à l’injustice. Le gouvernement a instauré une taxe carbone inefficace et injuste, qui pénalisera fortement les ménages ruraux et modestes. Loin d’être intégralement compensée, elle représentera en moyenne pour les ménages ruraux une perte nette d’au moins 70 euros par an, pouvant monter jusqu’à plus de 150 euros. Avec la suppression de la prime à la cuve, c’est une ponction supplémentaire de 200 euros pour des ménages souvent ruraux qui n’ont pas d’autre choix que de se chauffer au fioul.
La facture est salée pour les Français modestes déjà confrontés à la crise économique et sociale.
Le Parti socialiste demande au gouvernement de revenir sur cette décision qui sera lourde de conséquence pour les ménages concernés.
Ce n’est pas en ponctionnant les ménages modestes que la France retrouvera des marges de manœuvre budgétaires. C’est avec une politique fiscale juste que le déficit pourra être résorbé.
de Philippe Doucet,
Secrétaire national chargé des droits des consommateurs