Affligeant: Des policiers appelés pour sortir un bébé d'une salle de cinéma

Publié le par Désirs d'Avenir Castelnau-de-Médoc

Un plan du dessin annimé "La princesse et la grenouille" (DR)

Les enfants de moins de trois ans n'ont pas le droit de se faire une toile. Une famille a découvert cette loi à ses dépends samedi. Trois policiers sont venus l'expulser de la salle d'UGC Ciné Cité des Halles où ils avaient pris place.

Le samedi 30 janvier les Bordron se rendent à l'UGC Ciné Cité des Halles. Ils n'auront pas eu le temps d'apprécier, la Pincesse et la grenouille, le dernier Walt Disney, alors que la famille avait déjà acheté ses places une ouvreuse a refusé que la petite dernière, Gabrielle, 2 ans et 10 mois, entre dans la salle. Motif : elle n'a pas trois ans.

Contacté, Jean-Marie Dura, directeur général du réseau UGC, défend la décision de son employée :

« L'article 198 de l'ordonnance de la préfecture de Paris, qui date de 1927, interdit les enfants de moins de trois ans d'entrer dans toutes les salles de spectacle. Cela concerne donc les cinéma. Le niveau sonore peut nuire aux oreilles des plus petits. De plus, il s'agit aussi de préserver le confort du public. Les jeunes enfants ont en effet souvent du mal à se concentrer pendant toute la durée du film. »

Trois policiers pour faire sortir un enfant d'une salle de cinéma

La situation s'envenime lorsque l'UGC décide de faire appel à des policiers pour régler la situation. Malgré le refus de l'ouvreuse, la famille s'installe dans la salle, déterminée à regarder le dessin animé. Comme l'explique le père de l'enfant sur RTL, la famille aura la surprise de voir débouler trois policiers, dont la seule mission sera de les évacuer.

Le directeur général d'UGC justifie ce choix :

« Il est regrettable pour tout le monde que la situation ne se soit pas réglée dans le dialogue, mais ce n'était pas le rôle de l'équipe du cinéma de les sortir. »

Cependant, le personnel de l'enseigne peine à accorder ses violons. Un responsable du cinéma des Halles a ce matin affirmé que c'était la famille qui avait appelé la police, et non l'UGC.

Jean-Marie Dura avoue néanmoins que l'interdiction du cinéma aux moins de trois ans n'est pas assez visible pour le public :

« La famille a acheté ses places à une borne, où le règlement n'est pas clairement exposé. Nous sommes en train de recenser les différents lieux où la législation est disponible, au sein de nos cinémas, afin que cet incident soit le dernier. »

Petit hic : sur RTL, la famille a bien déclaré avoir acheté ses places à une caissière, et non à une borne. Dans ces conditions, la famille -qui réunissait six adultes et neuf enfants- aurait certainement pu éviter d'acheter pour plus de 100 euros de tickets de cinéma, pour ensuite se voir refuser l'entrée de la salle.

L'intervention des policiers, une habitude à l'UGC des Halles ?

Ce n'est pas la première fois que l'UGC des Halles fait appel à la police. Le 27 janvier, un blogueur avait relaté une intervention musclée survenue dans ce cinéma.

La responsable du site aurait fait appel à la police pour déloger un spectateur dont le crime était d'avoir voulu manger, dans la salle, un sandwich qu'il n'avait pas acheté à l'UGC.

Jean-Marie Dura conteste ce résumé :

« On m'a dit que la personne n'avait pas été en mesure de présenter son ticket à l'entrée de la salle, et que c'est pour cette raison que le vigile, puis la police, sont intervenus. »

Un bloggueur a rapporté une toute autre version des faits. Selon lui, le jeune homme était déjà tranquillement installé dans son fauteuil, quand le vigile lui ordonné de ranger son sandwich, ce qu'il a effectué sur le champs. Pour Monsieur Dura, « il ne faut pas considérer les propos des bloggeurs comme une parole d'évangile. »

Sa conclusion est cependant surprenante. Il assure « comprendre » que ces interventions policières interpellent.

Photo : Un plan du dessin animé « La princesse et la grenouille » (DR)

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