Alerte info La CGT veut une grève générale des raffineries françaises La CGT veut une grève générale des raffineries françaises
Les salariés des six raffineries françaises du groupe sont en grève depuis mercredi à l'appel de la CGT, syndicat majoritaire chez Total, pour protester contre une possible fermeture de la raffinerie de Dunkerque (Nord).
Le mouvement, s'il se prolongeait, pourrait conduire à des pénuries de carburants à brève échéance.
"Nous allons appeler les salariés à durcir le mouvement, à l'amplifier, à accélérer les procédures d'arrêt des installations puisqu'il semble que le groupe Total et le gouvernement n'ont pas mesuré la détermination des salariés", a dit Charles Foulard, coordinateur de la CGT chez Total, à des journalistes devant le siège du groupe pétrolier.
La France compte douze raffineries au total. Les salariés de deux raffineries Exxon Mobil situées dans l'Hexagone ont déjà annoncé qu'ils feraient grève mardi. Les autres raffineries appartiennent à Ineos, Petroplus et LyondellBasell .
"Nous invitons les automobilistes à se rendre dans les stations-service" pour montrer leur solidarité avec les grévistes, a ajouté Charles Foulard.
L'Union française des industries pétrolières a dit vendredi que la France disposait de 10 à 20 jours de stocks de carburant disponible pour approvisionner les stations service, sans toutefois exclure des problèmes "minimes" ponctuels.
PAS DE LICENCIEMENTS, SELON ESTROSI
"Le spectre des élections régionales, pour le gouvernement, vaut mieux que l'intérêt des salariés de ce pays et celui des consommateurs, c'est une honte", a poursuivi le syndicalistes.
Selon un document distribué par la direction aux représentants des salariés et obtenu par Reuters, le groupe a proposé une discussion le 4 mars sur l'avenir du raffinage, mais qui ne portera pas sur Dunkerque.
"Lors de cette réunion, les projets d'investissement à cinq ans pour chaque site seront présentés et discutés", peut-on lire.
Parallèlement à cette rencontre, le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, a reçu le P-DG de Total, Christophe de Margerie, à Bercy.
A l'issue de la réunion, Christian Estrosi a déclaré que "le site industriel de Total ne fermera pas" à Dunkerque, sans évoquer directement la raffinerie. Total a laissé entendre qu'il pourrait fermer cette raffinerie dite des Flandres et ouvrir un centre technique et une école de formation.
"Pour ce qui est de la raffinerie des Flandres, quel que soit le projet retenu, il n'y aura pas de fermeture de site industriel et il n'y aura donc aucun licenciement", a-t-il ajouté.
Christian Estrosi a expliqué qu'"il n'est naturellement pas dans nos intentions de nous immiscer dans la stratégie de l'entreprise mais il est de notre devoir de veiller à ce qu'aucun salarié du site de Dunkerque, à l'intérieur de la raffinerie comme à l'extérieur, ne se retrouve sans emploi".
Avant même la fin de la rencontre entre Christian Estrosi et Christophe de Margerie, le porte-parole du Parti socialiste, Benoît Hamon, avait ironisé sur la gestion du dossier par le gouvernement.
"Monsieur Estrosi a la convocation facile, il n'a pas forcément les résultats en face", a-t-il déclaré sur i-Télé.