Exclusif Centres d’appels Ségolène et la CGT taclent Wauquiez

Publié le par Désirs d'Avenir Castelnau-de-Médoc

· Les déclarations anti-investissement au Maroc font des vagues

· La leader socialiste réclame de «l’intelligence» dans le partenariat France/Maroc


· Le secrétaire général de la CGT du livre condamne fermement Wauquiez


Ségolène Royal, présidente de la Région Poitou-Charente, ancienne (et future?)6 102084 candidate à l’élection présidentielle française, séjourne actuellement au Maroc. Elle a réagi à la suite de nos articles sur les centres d’appels, et concernant les menaces proférées par Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat français chargé de l’Emploi, auprès du ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi. «M. Wauquiez déclare Ségolène Royal, a fait preuve d’agressivité et d’ignorance à l’égard de pays comme le Maroc et la Tunisie : menacer, comme il l’a fait, tout un secteur économique, qui a consenti beaucoup d’effort en équipements et en formation professionnelle, est contraire à l’esprit du codéveloppement entre la France et les pays de la Méditerranée; c’est un partenariat respectueux et intelligent qui doit présider aux relations économiques entre nos pays, partenariat dans lequel les déclarations péremptoires et injustifiées n’ont pas leur place».
La leader socialiste ne mâche donc pas ses mots à l’égard de la politique protectionniste que veut mener le secrétaire d’Etat, Laurent Wauquiez; politique qui à ce jour n’a été ni démentie, ni modulée par le gouvernement Sarkozy. Cette politique protectionniste vise spécifiquement les centres d’appels, pas les autres partenariats. Si le Maroc n’a pas été nommément cité par le secrétaire d’Etat, en revanche les commentaires «en off», faits à la presse française, eux, visaient directement et quasi uniquement le Royaume. Or, la France compte 250.000 emplois dans les centres d’appels, le Maroc seulement 28.000. La disproportion rend incompréhensible la déclaration de guerre du secrétaire d’Etat.


Rappelons que deux démarches ont été entreprises, une par le gouvernement marocain conjointement avec celui de Tunis, et une autre par l’association professionnelle, l’Association marocaine de la relation client (AMRC). Les deux se veulent rassurants (www.leconomiste.com du 2 août 2010), mais en réalité, aucune promesse n’a été faite du côté du gouvernement français, qui s’est contenté de dire que les mesures de rétorsion à l’encontre des centres d’appels qui s’installent au Maroc, «ne seraient pas punitives».
Une promesse qui n’a pas de sens économique ou juridique, puisque le gouvernement, qui s’engagerait sur des mesures punitives à l’endroit d’entreprises, s’exposerait à de retentissantes poursuites judiciaires et serait automatiquement mis hors la loi de la société internationale.
«Ce sont des déclarations démagogiques» dit de son côté le secrétaire général de la CGT du livre français, membre du Conseil économique et social et de l’environnement (CESE, qui a succédé au CES) et vice-président de Union Netwok International, la plus grande fédération mondiale de syndicats. Pour Michel Muller, les « travailleurs n’ont rien à gagner dans de telles mesures». Ces déclarations ne sont faites, selon lui, que pour détourner l’attention des graves problèmes politiques internes, en France. Elles lui «rappellent d’autres temps», conclut-il en utilisant la formule consacrée, en France, pour citer l’occupation nazie.
Le leader syndicaliste, que l’on aurait plutôt attendu sur la défense crispée des emplois, explique qu’au contraire les réactions épidermiques, telles que celle de Laurent Wauquiez, ne font qu’aggraver les problèmes de l’emploi.

N. S.

Source: http://www.leconomiste.com/

Publié dans Ségolène Royal

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