Georges Frêche dénonce "une machine de guerre" lancée par Martine Aubry
Le président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, a dénoncé dimanche la "machine de guerre" déployée, selon lui, par la première secrétaire du PS Martine Aubry contre les élus et militants PS de cette région.
Le président du conseil régional du Languedoc-Roussillon Georges Frêche, le 28 janvier 2010 à Prades
Le président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, a dénoncé dimanche la "machine de guerre" déployée, selon lui, par la première secrétaire du PS Martine Aubry contre les élus et militants PS de cette région.
AFP/Archives - Raymond Roig
Martine Aubry le 30 janvier 2010
Martine Aubry a déclaré dimanche à Paris qu'entre le PS et Georges Frêche, c'est "fini", jugeant que le seul risque est de "perdre son âme" et appelant la gauche à se rassembler autour de ses valeurs.
AFP - Philippe Huguen
Le président du conseil régional de Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, a dénoncé dimanche la "machine de guerre" déployée, selon lui, par la première secrétaire du PS Martine Aubry contre les élus et militants PS de cette région.
"Cette polémique (liée à ses propos sur Laurent Fabius, ndlr) est en fait une véritable machine de guerre lancée contre les élus, dirigeants et militants socialistes du Languedoc-Roussillon coupables de n'avoir pas fait allégeance à Martine Aubry au moment où celle-ci se lance dans la course à l'investiture socialiste pour les prochaines présidentielles", a-t-il estimé dans un communiqué.
Critiquant "une opération de nettoyage" réalisée "au nom de la +morale+", M. Frêche a appelé Mme Aubry "à plus d'humilité dans ce domaine, au vu des conditions plus que troubles dans lesquelles elle a pris le PS, comme l'atteste un récent livre".
"Elle poursuit aujourd'hui dans la même veine en tentant de bafouer le vote des militants de notre région qui, à deux reprises en octobre et décembre derniers, ont clairement et massivement soutenu ma candidature", a-t-il ajouté, jugeant que "les manoeuvres d'intimidation, le chantage, le mensonge n'y changeront rien".
"La sainte croisade menée par Martine Aubry depuis jeudi dernier à mon endroit est chaque jour battue en brèche par les nombreuses déclarations et soutiens que je reçois, la dernière en date venant du président national du Crif lui-même", a ajouté M. Frêche.
Dans une interview au Parisien Dimanche, le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Richard Prasquier, déclare que "Frêche n'est pas un antisémite", ajoutant toutefois qu'il craint que ses propos sur M. Fabius "ne réveille des stéréotypes antisémites".
© 2010 AFP