Incontournable Ségolène par G. Gorce
À peine a-t-elle repris la parole que déjà on s'interroge : que devient et que deviendra Ségolène Royal ?
Pour quiconque a bien observé lucidement la situation, la réponse est simple : incontournable.
De tous les dirigeants du Parti socialiste, elle est la seule à avoir visiblement tiré toutes les leçons de Reims, en proposant un accord auquel elle n'était nullement contrainte et qui vise à neutraliser pour les prochains mois les querelles de personnes. Ce faisant, elle apporte un démenti formel a celles et ceux qui l'accusaient déjà d'être prête à se présenter en dehors du parti.
De tous les candidats potentiels, elle est la seule ensuite à avoir adopté une position claire. Elle ne renonce à rien, elle sera candidate si se recréent des conditions politiques favorables à sa candidature.
Elle admet que tel n'est pas le cas aujourd'hui. Nul ne peut présager de ce qu'il en sera dans douze mois. À cet égard, son attitude tranche, et c'est un avantage, avec les attitudes, le comportement de chattemites de certains.
Enfin, de tous les socialistes, Ségolène est la seule à présenter un projet original. On lui a d'ailleurs par le passé suffisamment reproché. Sur son projet et sa personnalité, elle rassemble mieux qu'un réseau de notables ou d'apparatchiks : des soutiens venant de toutes les categories sociales et notamment des plus modestes!
Tout cela pour arriver à la conclusion que j'énonçai au début de mon propos. Ségolène est incontournable il serait utile que chacun s'en s'aperçoive. Soit elle jouera à nouveau le premier rôle, et cela veut dire qu'elle aura su corriger certaines des erreurs commises en 2007 et depuis lors. Elle s'y emploie. Soit ,un ou une autre portera les couleurs socialistes et, dans cette hypothèse, il ou elle devra s'associer à elle pour donner toutes ses chances à la gauche. Quoiqu'il arrive Ségolène Royal fera partie de la formule gagnante en 2012. Si tel n'était pas le cas, c'est que nous nous serions à nouveau éloigné de ce que commande la sagesse politique.
Gaëtan Gorce