Kamel CHIBLI absent de la liste du Parti Socialiste ariègeois pour les régionales
Extrait du discours lors du Conseil Fédéral du 19 novembre en Ariège.
“Tellement de choses à vous dire, stratégies, manœuvres d’appareil, histoires des courants qui transforment le Parti Socialiste, à mon sens, en une machine à perdre.
Comme vous savez, j’ai déposé ma candidature avec humilité et modestie en pensant, très sincèrement, que cette démarche aurait pu être une valeur ajoutée à cette liste et au Parti qui a tant besoin de retrouver son électorat populaire et de renouvellement.
Je suis un battant et il est vrai que, quand je m’engage c’est à 100 % et avec une grande fidélité ; une qualité très peu reconnu par les partis politiques.
Je pensais pouvoir contribuer de façon efficace à la victoire idéologique de cette élection régionale. Alors, oui, j’ai demandé une place éligible ! Certains diront “trop gourmand”, d’autres, “trop jeune”… Mais, je vais vous dire une chose : ma génération et tout ce que je représente ne servira pas d’alibi à un parti recentrer que sur lui-même et qui a du mal à s’ouvrir.
Lors des élections européennes, j’ai été 11ème sur la liste grand Sud ouest et, malgré ma position inéligible, je me suis battu pour faire gagner le Parti Socialiste. D”ailleurs, cela a été pour moi une grande expérience car j’ai aussi passé le reste de mon temps à expliquer aux jeunes générations le rôle de l’Europe et son enjeu dans le monde. Grâce à ce travail et à cette mobilisation dans mon territoire, nous avons fait 28 % sur le Pays d’Olmes et 30 % sur la ville de Lavelanet.
Alors oui, chers amis je suis un grand utopiste et je fais parti de cette génération qui pense qu’il faut faire confiance aux jeunes et ouvrir le parti à la société civile. Vous savez mon histoire politique est très simple : j’ai été élu à la municipalité de Lavelanet à l’âge de 22 ans et Adjoint au Maire à 24 ans et j’ai attaqué mon 2ème mandat en 2008. Si je suis là, aujourd’hui, à vos côtés, je le dois à un seul homme Jean-Pierre Bel puisque je mes suis engagé à ses côtés pour reconquérir la ville qui était à droite mais si je continu à persévérer pour avancer malgré les obstacles et les embûches je le dois à une seule femme celle qui pour moi incarne l’avenir et qui passe aux actes “Ségolène Royal”.
J’ai consacré toute mon adolescence et les années qui ont suivie à un seul combat : faire bouger les jeunes dans le bon sens en prenant leur responsabilité et faire en sorte que les politiques et les pouvoirs publics entendent leurs messages. Le milieu associatif a été pour moi une très belle expérience et un tremplin pour mon engagement en politique. Et je continuerai à me battre, demain et pour les années à venir, pour que les jeunes s’engagent à la construction de leur avenir.
Les élections régionales au scrutin de liste est la meilleure manière pour un parti politique de mettre en avant une nouvelle génération et de montrer ainsi leur dynamisme et, malheureusement, c’est tout le contraire qui s’est passé puisque ma candidature n’a pas été retenue. Alors, je prends acte et j’en mesure les conséquences pour la suite de mon engagement politique. Je veux également dire aux différentes instances fédérales qu’ils en assurent pleinement la responsabilité devant les militants ainsi que devant les ariègeois.
Et, je donne rendez-vous au Parti Socialiste le 14 mars prochain pour faire un bilan et en tirer toutes les conclusions nécessaires”.