La France corrompue, pas les Français - Par Roxane Signoret
Si payer des pots-de-vin continue d’être une banalité dans de nombreux pays du monde, la France reste relativement épargnée par la petite corruption.
"Les Français se disent peu sollicités par la corruption. Et contrairement à la plupart des autres pays, ils ont une bonne image du service public où le fonctionnaire est perçu comme intègre", souligne Julien Coll délégué général de Transparence Internationale France.
Selon le dernier baromètre mondial de la corruption (2007), les secteurs de la société les plus à risques sont pour les Français la classe politique, le monde de l'entreprise et les médias. Cette perception négative des partis politiques a évidemment des conséquences sur la confiance du public et crée un fossé entre les gouvernants et les gouvernés.
Et les Français restent sceptiques devant les efforts du gouvernement pour lutter contre la corruption: "Par rapport à l'Allemagne ou les pays scandinaves, la France a des progrès à faire. Le personnel politique se doit de poursuivre ses efforts pour que la gestion publique soit faite dans l'intérêt public et non pas dans l'intérêt de quelques-uns. Nous avons le même esprit de travail avec les entreprises", commente Julien Coll.
Mais les gouvernements ne sont pas les seuls à devoir prendre des initiatives contre la corruption. Tous les partenaires de la lutte anti-corruption, dans le secteur privé comme dans la société civile doivent redoubler d’efforts pour progresser et obtenir des résultats qui aient un impact sur la vie des gens.