Le retour pétaradant de Ségolène Royal. - par Allain Jules
Par Allain Jules
Le moins que l’on puisse dire, derrière les plis de l’actualité, au-delà des lieux les plus mythiques, dans les entrailles même de la France des villes et des champs, un nom résonne malgré le tintamarre orchestré pour l’en empêcher ou le tocsin pour atténuer la résonance de ce patronyme sont désuets. Quel est donc ce nom ? Ségolène Royal tout simplement. Accusée à tort de vouloir être partout dans les médias, son absence se remarque. Dit en passant, aujourd’hui, elle sera à Rouillac et Cognac; lundi à Saintes; mardi à Montmorillon; mercredi à Parthenay et vendredi à Châtellerault pour le cadre de sa campagne des régionales.
The right woman in the right place !
Comme la photo l’indique, c’est plutôt Ségolène Royal qui méritait bien cette place. Comment expliquer le mépris d’un homme pour une catégorie de Français ? En effet, le salon de l’agriculture ouvre ses portes aujourd’hui….sans Nicolas Sarkozy. Une grande première. Habituellement, c’est le président qui inaugure cet évènement. Il n’a d’yeux que pour les riches. Son récent voyage au Gabon était simplement fait pour favoriser son ami Bouygues qui a décroché un contrat pour la mise en œuvre d’une centrale hydroélectrique.
Alors qu’Heuliez peine à sortir la tête de l’eau, il est finalement étonnant de savoir que l’État, en voulant sauver la face, fait confiance à un investisseur turc. Tiens, lorsqu’il faut frapper sur la Turquie pas européenne ou des turcs sectaires (sic) selon Sarkozy, pour son argent, on ferme donc le yeux ? Simple façon de dire aux uns et aux autres qu’il ne faut mépriser personne car, comme le dit le dicton, on a toujours besoin d’un plus petit que soit. Mais, c’est sûr, Heuliez, grâce aux efforts de Ségolène Royal, et non aux voltiges mensongères du « motodidacte » de Sarkozy, Heuliez sera sauvé…
Un destin national indéniable
Celle qui, pour un petit sourire, un mot, un geste, déclenche ici et là, une hystérie collective et la désolation chez ses adversaires tandis qu’elle apporte satisfaction et joie auprès des siens et de ses fidèles, est de retour. Ce n’est pas son fait mais, celui des médias qui ne peuvent s’en empêcher. Elle est incontournable. Elle revient donc sur le devant de la scène et assène ses vérités qui font mal. Non, elle est plus vivante que jamais. Un retour médiatique naturel, pas au forceps ni à son envie. Mais pourquoi on se l’arrache ? Après une multitude de coups ridicules, notamment de Paris Match, l’inoxydable présidente sortante du Poitou-Charentes est une liane qui plie mais ne rompt jamais. Avis à ses détracteurs.
Oui, depuis la semaine dernière, c’est la déferlante. Le Monde Magazine, le Nouvel Observateur, l’Expansion qui lui donne une honteuse place en tant que dirigeante de région au bilan plus que positif pourtant. Ce qui est sûr, ce nouveau processus d’une mécanique qui ne s’est jamais endormie, à deux semaines des régionales et de quelques mois des primaires au Parti socialiste, ne laisse pas de doute sur l’issue. Et que dire du dynamisme jamais démenti de DA (Désirs d’avenir), réseau social autour de la dame du Poitou dont le succès et l’avancée ne font que prouver que l’avenir appartient à Ségolène Royal ? Quand on voit les centaines de milliers d’euros et l’échec retentissant de les créateurs de possibles de l’UMP, on sait donc que, le vrai du vrai, c’est le travail de terrain. Ce que font Ségolène Royal et ses équipes.