PS: ils reviendront en courant vers Ségolène Royal. Par Allain Jules
Bernard-Henri Botul aura-t-il enfin raison un jour ? Il avait, tel un devin, annoncé la mort du PS.
Les jours se suivent et se ressemblent de plus en plus à Solférino. Après Rebsamen qui avait décidé d’aller soutenir Georges Frêche dans son fief, et ceci, contre l’avis du Politburo, c’est sans surprise, au tour de Gerard Collomb, l’édile lyonnais qui ira lui aussi, soutenir Georges Frêche. Ces révoltes montrent bien que, quand on est illégitime comme n°1, mieux vaut raser les murs que de s’exposer bruyamment.
Ce qui est plus dangereux, devrais-je dire, inquiétant, dans cette affaire, c’est que ces deux personnalités sont des poids lourds, du premier parti d’opposition. Va-t-on dire ensuite que c’est la main invisible de Ségolène Royal qui tire les ficelles dans l’ombre ? Avec ces falsificateurs, c’est probable que demain, ils lanceront des cris d’orfraie pour crier au scandale. Dire l’atrocité qui les assaille, à cause d’eux-mêmes. Rien ne sert de courir, il faut partir à point dit le dicton.
En se lançant très vite dans la course à la candidature, les membres du Politburo sont entrai de se saborder. Aujourd’hui, le cas des supporters de Georges Frêche sera examiné pour savoir s’il faut les exclure. Pour le bon droit des dirigeants, et non dans l’intérêt du parti. De voir aujourd’hui les maires de Lyon et Dijon, hautes personnalités du Parti Socialiste, soutenir donc publiquement une liste dissidente de celle officielle du Parti Socialiste, c’est inédit. La preuve que le parti est en dérive.
La direction de Solférino l’a dit par la voix de Claude Bartolone qu’elle exclura ceux qui soutiendront Frêche en Languedoc Roussillon contre la liste officielle d’Hélène Mandroux. Que va-t-on faire de Gérard Collomb ? L’exclure montrera au grand jour, la faiblesse de cette direction illégitime, alors que l’édile se rend ce jour même pour soutenir le président sortant de la région Languedoc-Rousillon. Ce serait risible et comme ce n’est pas vraiment envisageable, on saura donc aujourd’hui si, ce qui prévaut pour le petit militant de base qu’on vire sans ménagement, est aussi valable pour un poids lourd du parti. Gerard Collomb a d’ailleurs mis en garde, ce matin, sur RTL, Martine Aubry en lui demandant de faire des concessions.
Il est donc probable que, les socialistes se retourneront bientôt vers Ségolène Royal. Tout se dessine dans ce sens. D’ailleurs, ils le savent, d’où leur fébrilité. Rien ne sert donc de courir, il faut partir à point. La reculade de la direction du parti qui se cache derrière une fausse vertu arrive à pas de géant. Pari raté en Languedoc, en Rhones, en Poitou-Charentes et tutti quanti. L’échec est là. Vivement Ségolène Royal qui menaçait d’ailleurs en perspective des primaires prochaine, de pendre sa liberté en cas de fraude. Quoi de plus normal ?
ALLAIN JULES