Scanners corporels: l'AFSSET estime qu'ils ne présentent "pas de risque avéré pour la santé des personnes"

L'AFSSET (Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail), qui avait été saisie par le ministère de l'écologie pour évaluer les risques sanitaires liés à l'utilisation de scanners corporels à ondes dites "millimétriques", du type ProVision 100, dans les aéroports, estime qu'ils ne présentent "pas de risque avéré pour la santé des personnes".

Dans un rapport rendu public vendredi, l'AFSSET recommande toutefois d'"instaurer un contrôle régulier des appareils mis sur le marché" et "de compléter ces contrôles par des mesures régulières in situ pour les appareils en opération, attestant de leur bon fonctionnement". Elle conseille également de s'"assurer que les nouveaux matériels de détection mis en place fonctionnent selon des modalités et des niveaux d'exposition équivalents ou inférieurs à ceux décrits dans le rapport".

L'AFSSET recommande aussi d'"informer le public concerné (et tout particulièrement le personnel des aéroports s'il devait être amené à passer plusieurs fois par jour sous un portique) sur la technologie des scanners corporels à ondes 'millimétriques', en lui fournissant des explications compréhensibles et facilement accessibles aux points de contrôle des aéroports".

Depuis l'attentat manqué sur un vol Amsterdam-Detroit de la Northwest Airlines le 25 décembre, l'annonce d'un éventuel recours à ce type d'appareils a relancé la polémique. Les députés européens se sont opposés à son utilisation. Les Pays-Bas ont cependant décidé d'en installer dans leurs aéroports, notamment à Amsterdam-Schiphol où avait embarqué le passager nigérian qui a tenté de faire sauter le vol 253 de la Northwest Airlines.

En France, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) avait annoncé en janvier que les scanners corporels seraient expérimentés à l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle sur les vols à destination des Etats-Unis. AP