Ségolène Royal, une absence qui fait grand bruit !
Ségolène Royal souhaiterait se consacrer totalement aux élections régionales. Forte de son bilan, dans la région Poitou-Charentes, il s'agit maintenant pour son équipe de proposer aux habitantes et habitants un nouveau contrat pour les six ans à venir. Ecouter, discuter et proposer rythment donc le temps de la candidate socialiste (et un peu plus ...) dans sa région. Une campagne de proximité qu'aime visiblement l'ancienne candidate présidentielle.
Segolène Royal Chatellerault 03/02/2010 Source France3
POITIERS — Six ans après avoir conquis le conseil régional de Poitou-Charentes, Ségolène Royal est candidate à sa propre succession dans sa région "laboratoire", capitale pour une éventuelle nouvelle candidature à la présidentielle en 2012.
"Je suis présidente de la région à plein temps, je travaille à fond. Chaque fois que je prends la parole, c'est à ce titre", répète l'adversaire malheureuse de Nicolas Sarkozy en 2007, qui refuse absolument d'évoquer la prochaine échéance présidentielle.
Mais il ne fait de doute pour personne qu'une réélection confortable confirmerait sa crédibilité de présidentiable, la bonne perception de son action par les électeurs, et serait une belle rampe de lancement pour de nouvelles batailles.
Outre la réélection, son objectif est d'obtenir le meilleur score socialiste. Cela pourrait aider. Lui donnerait une certaine légitimité dans les prochains combats.
Sur le terrain, la présidente de région, partie très tôt en campagne, défend ses fondamentaux : démocratie participative, défense de l'emploi et excellence environnementale. "La campagne se positionne dans la continuité de notre action", indique-t-elle.
Ségolène Royal veut continuer à faire de la région "son laboratoire" et montrer "qu'il est possible de relever au plan local un défi national".
Mais contrairement à 2004, la chef de file socialiste partira au premier tour sans les Verts ni les communistes.
De plus, elle sera opposée à Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports, président du conseil général de Charente-Maritime. Un homme issu de la région que la droite a missionné pour affaiblir une figure nationale du PS.
L'attaque étant la meilleure défense, la présidente de Poitou-Charentes a débauché trois Verts, recruté deux syndicalistes et proposé d'ouvrir des postes éligibles à des centristes.
"Si certains appareils résistent, demain ils admettront que nous avons raison", martèle la candidate avant de souligner: "si je n'avais pas un excellent bilan, les choses se seraient déroulées différemment".
Aux critiques de son adversaire qui lui reproche "un bilan navrant, de n'être ni bonne ni efficace", elle répond: "Il faut juger sur les actes. Je fais du concret. Je suis dans l'action".
Mais toute médaille à son revers: un éventuel échec de la reprise de l'industriel automobile Heuliez par l'homme d'affaires Louis Petiet, avec l'aide de la région qui est prête à investir 5 millions d'euros, pourrait affaiblir la position de la candidate.
Si les sondages la donnent gagnante au second tour, pour la candidate socialiste ce qui compte "c'est le vote".
Inquiète d'un possible fort taux d'absentation, elle lance un appel. "Il ne faut pas s'abstenir. Nous devons être très nombreux pour résister aux dégâts d'une politique de droite inefficace et injuste".
En 2004, au second tour, la liste de Ségolène Royal l'avait emporté (55,10%) devant l'UMP Elisabeth Morin (36,20%), successeur de Jean-Pierre Raffarin, et le FN Jean-Romée Charbonneau (8,70%).