Tout est bon dans le cochon: les bénéficiaires du RSA taxés - par Actuchomage

Publié le par Désirs d'Avenir Castelnau-de-Médoc

Avec la déduction de 3% de l'épargne des bénéficiaires du RSA de leur allocation, le gouvernement a trouvé un nouveau moyen de spolier un peu plus les victimes de la crise, selon le site actuchomage.

(dessin : Louison)

Les bénéficiaires du Revenu de solidarité active doivent déclarer le montant de leur «épargne disponible». Ensuite, 3% de ce montant - même minime - est déduit de leur allocation. Un vrai scandale.

En guise d’explication, nous vous invitons à revenir sur cet excellent article de Politis, qui cite des exemples concrets et décortique parfaitement la manœuvre. Il s’agit, ni plus ni moins, d’une discrète taxation contribuant à un autofinancement du dispositif. Quoique marginal, le gain obtenu a des conséquences dramatiques pour ceux qui en font les frais.

Avant qu’on ne l’appelle RSA, le RMI était attribué en fonction des ressources du foyer : salaires, indemnités journalières, pensions et rentes, etc, déclarées trimestriellement. Etaient aussi considérés comme ressources les intérêts issus des placements bancaires non défiscalisés : ceux du Livret A ou du Livret d’épargne populaire n’en faisaient pas partie, puisque non-imposables. Désormais, avec le RSA, c’est l’ensemble de la petite épargne - réglementée ou non, défiscalisée ou non - qui doit être déclarée et taxée.

Ainsi, une personne qui a reçu une indemnité de licenciement et l’a placée sur un Livret A, une personne dans la mouise qui a bénéficié d’un don de sa famille et l’a mis sur son LEP, une personne qui avait prudemment contracté une assurance-vie avant de sombrer dans l’exclusion professionnelle ou bien ouvert un compte d’épargne destiné à son enfant mineur, est désormais sanctionnée par l’amputation drastique de son allocation mensuelle.

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