Une femme peut diriger
Il est curieux de voir que nombre de pays parviennent à assumer d’être dirigés par une femme sans avoir à instruire un procès en incompétence. L’Australie vient de se doter d’une PremièrE ministrE. Une première, paraît-il. Elle y est arrivée, sans élection, après un « putsch » au sein du parti travailliste australien. Elle a demandé des élections anticipées pour valider, ou pas, sa nomination.
On pourrait également citer l’exemple, fâcheux, de Margareth Thatcher. En 1979, cette dame a débuté une quinzaine d’années de mandat, une régression sociale sans commune mesure au Royaume Uni. Le chanteur Renaud en est venu à douter de sa féminité.
En France, on se prépare à Eva Joly, Ségolène Royal, Martine Aubry. Quelque soit la candidature, les heureuses élues subiront les sarcasmes des mêmes qui s’indignent aujourd’hui qu’on doute de l’embauche « naturelle » de Florence Woerth auprès de Liliane Bettencourt.
A gauche, on aurait pu croire que les femmes avaient une place plus importante qu’hier. L’écologie s’incarne chaque jour un peu plus par Cécile Duflot et Eva Joly. Martine Aubry tient les rennes du PS, Ségolène Royal n’a jamais perdu son statut. Marie-George Buffet tenait le PC. Ces « promotions » restent des effets d’optique. Buffet a été remplacée par un certain M. Laurent. Aubry est encadré par une proportion d’éléphants hors normes. Restent les écolos, où la parité est statutaire.
Une femme peut diriger. Evidemment. Alors que les élections présidentielles et législatives approchent, on peut craindre que rien ne change d’ici là.