Une mutuelle devrait entrer au capital d'Heuliez, selon S. Royal

Publié le par Désirs d'Avenir Castelnau-de-Médoc

Reuters
Ségolène Royal a annoncé dimanche qu'une mutuelle de Niort (Deux-Sèvres) devrait entrer dans le capital de l'équipementier automobile Heuliez.

Selon la présidente de la région Poitou-Charentes, une autre entreprise de la région devrait aussi contribuer à renforcer l'actionnariat du groupe, face aux difficultés liées à sa reprise par Bernard Krief Consulting (BKC).

"Je crois que mercredi prochain nous aurons une très bonne surprise puisque normalement une très grande mutuelle de Niort doit entrer dans le capital", a-t-elle déclaré lors de l'enregistrement d'un débat sur France 3-Poitou-Charentes.

"Une autre entreprise éco-industrielle de la région, dont je ne peux pas donner le nom, entre également dans le capital", a-t-elle ajouté.

La région Poitou-Charentes s'est engagée à verser 5 millions d'euros et la région des Pays-de-Loire, où habitent 30% des salariés d'Heuliez, prévoit d'en débloquer autant.

L'ex-candidate socialiste à l'élection présidentielle a ajouté que le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, lui avait fait part "de pistes en direction d'investisseurs turcs", auxquelles elle préfèrerait des capitaux locaux.

L'Etat, qui a promis 10 millions d'euros à Heuliez, à travers le Fonds stratégique d'investissement, refuse de s'engager tant que l'apport de BKC n'a pas été concrétisé.

Le président de BKC, Louis Petiet, qui s'était engagé à apporter 16 millions d'euros pour sauver l'équipementier n'a pour l'instant fourni qu'un titre de créance.

"Il faut prendre aujourd'hui quelques semaines pour élargir en toute transparence le capital dans cette magnifique entreprise", a déclaré Ségolène Royal.

"Pour qu'il n'y ait pas de rupture de trésorerie, j'ai obtenu la garantie, en liaison avec le ministre de l'Industrie, de la Caisse des dépôts et consignations et d'un pool bancaire de la région que la Région Poitou-Charentes va épauler", a-t-elle poursuivi.

Heuliez, qui compte plus de 600 salariés, développe notamment une voiture électrique grand public nommée Friendly.

Le syndicat CFDT, majoritaire, a dit son inquiétude et demandé à ce que BKC laisse la place à d'autres investisseurs.

"Il faut trouver rapidement un repreneur qui mette très vite l'argent sur la table", a déclaré vendredi à Reuters le délégué CFDT, Emile Brégeon.

"Il y a des signes qui font penser que ça va dans le bon sens. On nous dit que c'est plus facile aujourd'hui qu'il y a six mois de lever des fonds", a-t-il ajouté.

Publié dans Ségolène Royal

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