Victoire de Royal en Poitou-Charentes, deuxième score de France
Joie de Ségolène Royal devant des militants, le 21 mars 2010 à Poitiers
Avec 39,39%, les listes du secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau améliorent notablement leur score du premier tour (29,46%), dans un scrutin marqué par une abstention moins élevée que dimanche dernier (46,51% contre 49,89%).
Les voix de la gauche picto-charentaise, qui avait totalisé un peu plus de 58% au premier tour, semblent s'être portées massivement sur les listes PS/Europe Ecologie, qui enregistrent le deuxième meilleur résultat, derrière Midi-Pyrénées (67,27%). En 2004, la gauche l'avait emporté avec 55,10% des voix.
Le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau boit un café, le 21 mars dans un bureau de vote à Saint-Georges-de-Didonne
AFP/Xavier Leoty
Au premier tour, les listes Royal avaient totalisé 38,98% des suffrages, Europe Ecologie 11,92%, le FN 7,72%, le Front de gauche 4,66%, le MoDem 4,37% et l'extrême gauche 2,89%.
Trente-neuf des 55 sièges de la nouvelle assemblée reviennent aux élus des listes Royal et 16 aux partisans de M. Bussereau, qui a fait part de son intention de siéger dans l'opposition régionale.
Le nouveau conseil régional, élu pour quatre ans, ne comptera plus ni communistes, ni frontistes. Les écologistes voient en revanche leurs effectifs passer à neuf (contre sept), plus deux Verts ralliés à Mme Royal dès le premier tour. Deux syndicalistes de Heuliez et New Fabris siègeront également sur les bancs de la majorité, au côté de trois ex-MoDem, débauchés par Mme Royal.
L'opposition comptera sept élus UMP, six Nouveau centre et trois divers droite.
Président du conseil général de Charente-Maritime, M. Bussereau est toutefois une nouvelle fois distancé dans son départe
ment, avec 43,10% des voix. Mme Royal totalise par ailleursz 65,47% des suffrages à Cerizay (Deux-Sèvres), siège du constructeur automobile en difficulté Heuliez.
A l'issue du scrutin, Ségolène Royal a estimé qu'il s'agissait d'"une belle victoire des présidents de gauche à travers toute la France", mais qu'il appartenait à la gauche "désormais de faire en sorte que cette victoire ne soit pas la victoire d'un camp mais (de) tout le pays".
"Face à une star, une idole, nous n'avons pas fait un si mauvais parcours", a jugé depuis Saint-Georges-de-Didonne M. Bussereau, qui a salué son opposante.