3ème Fête de la Fraternité : détail d'une journée à Arcueil marquée par les symboles, l'union autour du pacte républicain, et la République du Respect

Publié le par Désirs d'Avenir Castelnau-de-Médoc

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 Sur le podium après son discours, Ségolène Royal tient une unique rose rouge à la main, entourée par les militants de DA, Denis Wesser, Najat Vallaud-Belkacem, Dominique Bertinotti (FM pour MEAGSR)

Indéniablement, le temps fort de la 3ème Fête de la Fraternité à Arcueil fut le discours de Ségolène Royal, sur le thème du respect, de « la République du Respect » (pour lire le texte intégral du discours, cliquez ici). Pendant une heure, l’ex-candidate à l’élection présidentielle de 2007, souriante, a retenu l’attention de ses 3 500 invités, qui l’écoutaient, debout, sous le soleil déclinant. Applaudissements aux phrases qu’elle martelait, huées pour le pouvoir en place, le tout émaillé de « Ségolène, Présidente ! »Propositions, aussi, pour redresser la situation économique et sociale de la France, pour donner une éducation et un emploi aux jeunes, et pour redresser la place de la France dans le monde : rappelons que les commentateurs avaient beaucoup critiqué, en 2007, son absence de maturité politique sur les dossiers de l’économie et de l’international, justement ! Là, les chiffres s’égrenaient, crucifiant l’action du pouvoir en place depuis 2002, provenant des actions menées en Poitou-Charentes, donnant des pistes pour l’échelon national :

« Si l’on transpose à l’échelon national, ce sont 500 000 emplois tremplins que nous pourrions créer dans la France entière. ».

Les retraites, une réforme injuste

Une partie importante du discours de Ségolène Royal a aussi porté sur la « réforme injuste des retraites ». L’ex-candidate à l’élection présidentielle de 2007 a appelé à plusieurs reprises à la mobilisation dans la rue :

« Alors le 23 septembre, nous serons dans la rue pour être respectés. »

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Ségolène appelle à manifester, tous unis, le 23 septembre, contre la réforme des retraites du gouvernement (FM pour MEAGSR)

Une analyse particulièrement pertinente a été développée sur le thème des retraites et de la spéculation immobilière, les salariés étant quadruplement pénalisés :

-« ils n’auront plus de retraite à la hauteur de ce qu’elle est aujourd’hui »,

-« ils donnent leur argent pour que les institutions financières privées spéculent sur l’immobilier, donc ils vont subir non seulement une hausse des prix du logement, mais aussi une hausse des loyers »,

-« cette hausse du prix des logements et cette hausse du loyer aura été provoquée par leur propre argent qu’ils donnent aux institutions privées pour soi-disant préparer leur retraite »,

-« ceux qui sont à la tête de ces banques privées, de ces assurances privées (…), ils ont les stock options, ils ont les retraites chapeaux, ils ont le bouclier fiscal, c’est une quatrième fois que les salariés sortent l’argent de leur poche pour leur payer leurs avantages indus, sans parler des Légions d’honneur qu’au passage, il ramassent également. ».

Union à gauche

Autre élément important de la Fête de la Fraternité à Arcueil, l’union face au pouvoir en place :

« Je suis heureuse de voir tant de forces ici, tant d’énergies citoyennes, sociales, associatives, ensemble, pour dire combien nous sommes déterminés à résister à ce qui se passe, à toutes ces injustices criantes, à tous ces scandales qui tirent la France vers le bas. »

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 Claude Bartolone et Dominique Bertinotti lors du premier débat sur le Respect (FM pour MEAGSR)

De fait, de nombreuses personnalités de gauche ont participé à la Fête et particulièrement aux débats sur le thème du respect ; Claude Bartolone, fabiusien historique, aubryiste convaincu, était presque étonné de sa présence, mais était venu pour afficher l’union du PS et de la gauche, comme plusieurs autres personnalités politiques de gauche. Ségolène Royal a d’ailleurs conclu son discours en martelant :

« Unis nous sommes, unis nous demeurerons. Nous resterons ensemble quoi qu’il arrive ; face aux obstacles, nous serons ensemble en dépit de toutes les tentatives pour nous diviser, en dépit de tous les jeux pour nous opposer. Car redresser la France, c’est additionner nos forces et unir nos volontés. »

Une musique de la jeunesse métissée américaine très écoutée par la jeunesse française

Les symboles étaient là aussi, nombreux, parfois presque subliminaux. Ségolène Royal est arrivée sur le podium avec le titre « I Gotta Feeling » des Black Eyed Peas, et elle a salué la foule une dizaine de minutes à la fin de son discours sur ce même morceau. Ce groupe est tout un symbole à lui tout seul : sur ses quatre membres, l’un est afro-américain ; le second, né aux Philippines, est philippin par sa mère, et afro-américain par son père ; la troisième est américaine avec des origines mexicaines, irlandaises, écossaises et amérindiennes ; et le quatrième a des ascendances mexicaines et shoshones – les Shoshones étant des Indiens proches des Comanches. En bref, un concentré de l’Amérique métissée !

Pour écouter « I Gotta Feeling », appuyez sur lecture ci-dessous :

 

Tout comme la musique pop du groupe, qui est fortement influencée par la soul, le jazz, l’électro, le funk, la musique latino et la dance.

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Cette musique n’a pas été choisie au hasard : incluse dans l’album « The E.N.D. », (« The Energy Never Dies », « L’Energie ne Meurt Jamais »), le titre est le premier morceau créé par e-mail : le groupe a envoyé ses voix au Français David Guetta qui les mixa. Le titre est aussi le plus grand succès du groupe, écouté par toute la jeunesse métissée américaine, et resté 14 semaines numéro 1 des ventes aux Etats-Unis ; il a été repris en France pour le générique des NRJ Music Awards 2010 : c’est un titre qui a été très écouté par les jeunes, notamment en France. Quant aux premières paroles, elles sont suffisamment explicites : « I gotta feeling that tonight’s gonna be a good night » / « J’ai l’impression que ce soir on va passer une bonne soirée ! ».

Une interprète en langue des signes pour le discours de Ségolène

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Une interprète traduit le discours de Ségolène en langue des signes en simultané (FM pour MEAGSR)

Autre point important : la prise en compte du public malentendant et sourd. Pendant le discours de Ségolène Royal, qui a duré une heure, deux interprètes en langue des signes se sont relayés sur le podium pour traduire les paroles de Ségolène, un homme et une femme. Saluons cette initiative en direction de personnes trop souvent oubliées et dont les médias relayent rarement les souhaits.

Un symbole : un podium de fin de discours rassembleur

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Le podium en fin de discours de Ségolène Royal, après le départ de Pierre Bergé : Jean-Jack Queyranne, Jean-Louis Bianco, Ségolène avec une rose rouge à la main, Denis Weisser, Dominique Bertinotti, Benoît Joseph Onambele, Guy Eyermann (FM pour MEAGSR)

À la fin de son discours, de nombreux proches de Ségolène Royal sont montés sur le podium. Ségolène a salué la foule pendant une dizaine de minutes. Ce podium souriant a rassemblé Dominique BertinottiGuillaume GarotNajat Vallaud BelkacemGuy Eyermann, ex-délégué CGT chez New Fabris et actuellement élu au Conseil régional de Poitou-Charentes, Denis Weisser, adjoint PS au maire d’Arcueil, membre de Désirs d’avenir et contact de DA auprès de la mairie pour la Fête.

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Najat Vallaud-Belkacem et Pierre Bergé à la 3ème Fête de la Fraternité (FM pour MEAGSR)

Mais aussi Jean-Louis Bianco, qui a ainsi réaffirmé son soutien à Ségolène Royal après les polémiques suite à la parution récente de son livre « Si j’étais président… »Jean-Jack-Queyranne, président de la Région Rhône-Alpes, qui avait affirmé le 13 août 2010 au journal Le Progrès : « Moi, je reste partisan de Ségolène Royal » ; et Pierre Bergé, qui, pour nombre de journalistes, avait tourné le dos à Ségolène. Pierre Bergé a déclaré lors de la Fête, parlant de Ségolène : « Son discours est le seul qu’on entende réellement à gauche. (…) Elle garde un rapport immédiat à l’actualité, au peuple. ».

Sur le podium figuraient aussi de nombreux membres de Désirs d’avenir, très impliqués dans la préparation et l’organisation de la Fête, dont Benoît-Joseph Onambele.

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François Mitterrand le 21 mai 1981, sur les marches du Panthéon, saluant la foule, une unique rose rouge à la main

Après un discours de Ségolène Royal aux tonalités parfois mitterrandiennes, après une intervention dans « À vous de juger » sur les retraites sur France 2 où Ségolène, d’une façon très mitterrandienne, répondait à Jean Boissonnat qui lui demandait si elle rétablirait la retraite à 60 ans : « Solennellement, je vous dit oui. »un symbole est apparu venant de la foule, le public s’étant levée à la fin du discours de Ségolène. Une main brandissait deux bouquets composés chacun d’une unique rose rouge, dans les premiers rangs. Ségolène les a pris. D’un coup, les souvenirs sont remontés. Le 21 mai 1981, François Mitterrand se rendait au Panthéon le jour de son investiture, une unique rose rouge à la main, pour rendre hommage à Jean Jaurès, Jean Moulin et Victor Schoelcher. Tout un symbole en effet.

Dans l’après-midi, trois débats de rassemblement à gauche sur le thème du respect

Trois débats se sont tenus dans l’après-midi sur le thème du respect. Les intervenants ont symbolisé le rassemblement à gauche, à l’intérieur du PS, avec les forces politiques de gauche (Jean-Luc Mélenchon, du Parti de Gauche, a fait une intervention très applaudie), avec des syndicalistes ou ex-syndicalistes, avec le monde culturel (Ariane Mnouchkine), des mouvements de réflexion de gauche (Denis Sieffert, directeur de la rédaction de Politis, et Olivier Ferrand, président et fondateur de Terra Nova), et la société civile (Claire Tristram, directrice d’école primaire à Arcueil).

Du côté des absentsJulien Dray, comme il l’expliquait hier sur France 5 dans C politique, n’avait pas pu venir, même s’il avait bien reçu l’invitation de Ségolène Royal, car il célébrait Yom Kippour, jour le plus saint de l’année juive, jour de repentance, et de jeûne pour les pratiquants. Julien Dray a déclaré avoir appelé Ségolène pour lui expliquer son absence et Ségolène lui a dit comprendre tout à fait, a-t-il ajouté. La coïncidence de Yom Kippour et de la Fête de la Fraternité avait été relevée par de nombreux membres de Désirs d’avenir, car Yom Kippour n’est pas un jour de fête.

Christian Favier, président PC du Conseil général du Val-de-Marne, a été contacté et a accueilli positivement la tenue de la Fête de la Fraternité à Arcueil ; il devait intervenir selon le courriel envoyé le 16 septembre au soir, mais n’apparaissait plus sur le programme définitif.

Enfin, Cécile Duflot, Conseillère régionale du 94, n’a pas répondu à l’appel de Ségolène Royal. On peut regretter qu’alors qu’elle se trouvait, à l’appel de Marianne, le 13 septembre 2010, au Théâtre de la Porte-Saint-Martin pour répondre à la question « Face à Nicolas Sarkozy, quel front républicain ? », elle ne soit pas apparue au rassemblement des forces de gauche proposé par Ségolène Royal à Arcueil le 18 septembre.

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Premier débat, le Respect de nos banlieues : Joaquin Masanet, Jean-Pierre Mignard, Dominique Bertinotti, Claude Bartolone, Manuel Valls (FM pour MEAGSR)

Le premier atelier a porté sur le Respect de nos banlieues, et a réuni Claude Bartolone, député PS et président du conseil général de Seine-Saint-Denis, fabiusien historique et aubryiste convaincu ; Joaquin Masanet, ancien secrétaire général de  l’UNSA Police ; Jean-Pierre Mignard, avocat, président de Désirs d’avenir de fin 2007 à septembre 2009, qui avait pris ses distances avec Ségolène Royal depuis et qu’on a été heureux de retrouver à Arcueil ; et Manuel Valls, député-maire PS d’Evry, soutien de Ségolène Royal au Congrès de Reims du PS en novembre 2008, qui avait pris ses distances depuis.

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Jean-Pierre Mignard et Dominique Bertinotti (FM pour MEAGSR)

Le premier atelier était animé par Dominique Bertinotti, proche de Ségolène, maire du  IVèmearrondissement et coordinatrice de Désirs d’avenir Paris.

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Second débat, le Respect de la République : Guillaume Garot (debout), Olivier Ferrand, Claire Tristram, Philippe Collin, Najat Vallaud-Belkacem, Arnaud Montebourg et Ariane Mnouchkine (FM pour MEAGSR)

Le second atelier traitait du thème du Respect de la République. Les intervenants étaient Philippe Collin, porte-parole de la Confédération Paysanne, Ségolène s’étant rendue à la Maison du Lait à Paris jeudi 16 septembre 2010 pour soutenir l’action de la Confédération, Olivier Ferrand, président de la fondation Terra Nova, Ariane Mnouchkine, fondatrice du Théâtre du Soleil, Arnaud Montebourg, député PS et président du Conseil général de Saône-et-Loire, porte-parole de Ségolène Royal pendant les élections présidentielles de 2007, qui s’était éloigné depuis, mais a assuré à la Fête que Ségolène et lui étaient « amis » et se connaissaient bien, et Claire Tristram, directrice d’école primaire à Arcueil.

Les animateurs du débat étaient Guillaume Garot, proche de Ségolène et député-maire PS de Laval, et Najat Vallaud-Belkacem, proche de Ségolène, adjointe au Maire de Lyon, Conseillère générale du Rhône.

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Troisième débat, le Respect du peuple : Delphine Batho et Jean-Luc Mélenchon (FM pour MEAGSR)

Le troisième débat, enfin, portait sur le Respect du peuple et un référendum pour la réforme des retraites.  Il était animé par Delphine Batho, proche de Ségolène Royal, députée PS des Deux-Sèvres dans l’ancienne circonscription de Ségolène.

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Troisième débat, le Respect du peuple : Denis Sieffert et Guy Eyermann (FM pour MEAGSR)

Sont intervenus Emile Bréjeon, délégué CFDT Heuliez, Conseiller régional, Guy Eyermann, ex-délégué CGT New Fabris, Conseiller régional, Jean-Luc Mélenchon, député européen et président du Parti de Gauche, et Denis Sieffert, rédacteur en chef de la revue Politis.

Une matinée militante à l’Espace Jean Vilar

Le matin, les adhérents de Désirs d’avenir avaient été conviés à deux ateliers, entre 10h30 et 12h30, dans les salles de l’Espace Jean Vilar : la grande salle de 220 places, et la petite de 80 places, 300 places en tout.

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Ateliers à l'Espace Jean Vilar : Florence Augier et Salim Abdelmadjid (FM pour MEAGSR)

Salim Abdelmadjid est intervenu sur le thème « Socialisme et Fraternité », nous livrant une analyse pertinente, fine et documentée.

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Ateliers à l'Espace Jean Vilar : Nicolas Gaborit et Abdoulaye M'Bengue (FM pour MEAGSR)

Puis trois intervenants de Désirs d’avenir se sont exprimés sur le thème : « Comment organiser la résistance ? »Florence Augier, du Val-d’Oise, a introduit et animé le débat. Nicolas Gaborit, des Hauts-de-Seine, a abordé les thèmes du phoning et du port-à-porte. Au milieu de ces deux exposés de Nicolas, Abdoulaye M’Bengue, de Paris, a évoqué l’expérience des micros-trottoirs.

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Ateliers à l'Espace Jean Vilar : Denis Weisser et Ségolène Royal (FM pour MEAGSR)

Au milieu de ces interventions, une surprise nous attendait : Ségolène nous a rendu visite pour une courte intervention, accompagnée de Denis Weisser.

À la fin des ateliers, Denis Weisser est intervenu, remerciant notamment le travail et l’aide vitaux que nous avaient apportés le personnel des services de la Mairie d’Arcueil.

Frédérick Moulin

Publié dans Ségolène Royal

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