C'est chaud en Poitou-Charentes
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On lit que les sondages nationaux ne lui sont pas favorables. Et on dit Ségolène Royal particulièrement isolée rue de Solferino. Mais la présidente de la région Poitou-Charentes, qui met peu les pieds à Paris ces temps-ci, fait mine de ne pas s'y intéresser… Elle fait montre du même dédain quand certains camarades socialistes lui font des croche-pieds en forme de lettre ouverte sur Internet, la défiant de cesser son ouverture au centre.
Les places proposées au MoDem, celles offertes aux Verts-Europe Écologie et d'autres, occupées par des syndicalistes, repoussent bon nombre de militants de gauche en queue de peloton. Et font grincer quelques dents au passage… Critiquée par les siens et par la concurrence, la tête de liste est-elle pour autant fragilisée par sa stratégie d'ouverture ? Les électeurs tiendront-ils compte de ses velléités nationales dans un scrutin qui se veut régional ?
Les résultats de notre sondage devraient apporter les premières réponses à ces questions. Comme elles devraient nous éclairer sur l'impact du dérapage de Dominique Bussereau cette semaine, sur l'antenne d'Europe 1. Un peu troublé par la méthode Royal d'ouverture tous azimuts, et pressé par les questions, il a comparé les dissidents du MoDem à des harkis. Il s'en est rapidement excusé. Mais ses adversaires se sont empressés de le tancer. Pour autant, les électeurs lui en tiendront-ils rigueur ? Sa stratégie de campagne plutôt traditionnelle et basée sur la proximité portera-t-elle ses fruits ? Là encore, le sondage commandé par notre journal à l'IFOP, en partenariat avec Paris Match et Public Sénat, nous éclairera sur ces questions.
Les 800 personnes interrogées devraient aussi nous éclairer sur les intentions de vote favorables à la liste Europe-Écologie, qui rêve de faire plus de 10 % au premier tour dans la Région. Et sur les voix que pourrait glaner un MoDem déchiré entre pro-Ségolène et ultra-Bayrou…
Premiers éléments de réponse mercredi prochain.
Delphine Noyon