Marie Ndiaye: «Cette histoire vient confirmer ce que je pense»

Publié le par Désirs d'Avenir Castelnau-de-Médoc

La romancière s'est confiée à Libération, alors que le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, également interrogé par Libération, souligne qu'il ne veut pas «entrer dans une petite polémique ridicule».


 

La romancière Marie Ndiaye, le 02 novembre 2009 à Paris
La romancière Marie Ndiaye, le 02 novembre 2009 à Paris (AFP Bertrand Guay)

De retour à Berlin, où elle vit depuis deux ans et demi, la lauréate du prix Goncourt Marie Ndiaye a confié à Libération son sentiment sur l'agitation qui l'entoure, après les attaques du député UMP Éric Raoult.

La romancière ne comprend pas le refus du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand d'«arbitrer» le différend avec le député de Seine-Saint-Denis et de se prononcer clairement contre le «devoir de réserve» imaginé par Raoult. «Il semble faire de cette histoire une affaire privée entre Raoult, son ami, cet homme formidable, et moi, ce que cela n'est pas».

Concernant ses propos sur la France de Sarkozy, qu'elle jugeait «monstrueuse» dans une interview aux Inrockuptibles, elle ne retire «rien du tout». «Je n'ai pas bougé d'un iota et cette histoire vient confirmer ce que je pense. C'est une belle illustration de ce que je disais», ajoute-t-elle.

Néanmoins, Marie Ndiaye affirme que si «les propos de ce Raoult sont grotesques (...) l'affaire n'est pas inintéressante. Cela ne me déplait pas qu'elle ait lieu, ça force chacun à préciser ses positions».

De son côté, Frédéric Mitterrand, également interrogé par Libération, déclare qu'«en tant que ministre de la Culture, je ne veux pas entrer dans cette petite polémique que j’estime anecdotique et, pour tout dire, ridicule». Il ajoute cependant : «sur le fond, je répète que le prix Goncourt est totalement libre, qu’il n’est pas une institution de la République et que son attribution n’impose à son lauréat aucun devoir de réserve».

Les deux entretiens complets avec Marie Ndiaye et avec Frédéric Mitterrand sont à lire vendredi dans Libération, et dans la zone abonnés de Libération.fr.

 

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