L’amour vache d’Obama pour Sarkozy

Publié le par Désirs d'Avenir Castelnau-de-Médoc

L’entente entre le président américain et son homologue français a été soigneusement mise en scène durant le sommet de l’OTAN de Strasbourg et de Kehl. En dépit d’un assaut d’amabilités, Barack Obama n’a pu s’empêcher de lancer quelques piques à son « ami » français, coupable de manifestations d’amitiés trop voyantes à l’égard de George W. Bush, de son soutien à la guerre en Irak, guerre à laquelle le président américain était farouchement opposé, et, surtout, de mensonge. Washington ne digère en effet toujours pas que Nicolas Sarkozy ait raconté qu’au moment de la guerre en Géorgie, en août dernier, le président américain a tenté de le dissuader de se rendre à Moscou pour négocier un cessez-le-feu alors que le procès-verbal de l’appel téléphonique montre que c’est exactement le contraire qui s’est passé.

Obama a décidé de lui faire payer l’addition. Il a déjà refusé de lui faire l’honneur d’être le premier chef d’État étranger à être reçu à Washington (c’est le Premier ministre britannique, Gordon Brown qui y a eu droit) en dépit de ses demandes insistantes. Ensuite, Obama a adressé une lettre à Jacques Chirac, début mars, dans laquelle il déclare qu'il est prêt à travailler avec lui « pour la paix », hommage indirect à son opposition à la guerre en Irak… Last but not least, il a décliné l’invitation de l’Élysée de se rendre avant le sommet de l’OTAN sur les plages du débarquement (il ne viendra que le 6 juin prochain pour fêter le soixante-cinquième anniversaire de cette bataille décisive).

S’il a fini par accorder à son homologue l’entretien bilatéral qu’il espérait tant, en ouverture du sommet de l’OTAN, vendredi à Strasbourg, il n’a pu s’empêcher d’être vachard. Rendant hommage à Sarkozy qui « une fois de plus a joué un rôle de leadership extraordinaire dans l'OTAN », Obama a lâché qu’il « est présent sur tellement de fronts qu'on a du mal à suivre ». Sympa.

Aujourd’hui, lors de sa conférence de presse finale, il a de nouveau chambré son homologue. Après avoir donné longuement la parole aux journalistes américains accrédités à la Maison Blanche, il a accepté « deux questions de journalistes non américains ». Devant la satisfaction des médias continentaux, il a éclaté de rire : « j’espère que Nicolas Sarkozy a traité de la même façon les journalistes américains. Je suis très sensible à l’égalité… » Un ange est passé.

La source : http://bruxelles.blogs.liberation.fr

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