Insécurité : la palme de la démagogie pour Sarkozy et son gouvernement

Publié le par Désirs d'Avenir Castelnau-de-Médoc

Le gouvernement s’apprête à nous pondre un arsenal de mesures sécuritaires dont un décret anti-cagoule et anti-bandes. La démagogie n’a désormais plus de limites, et il ne fait aucun doute que les dernières déclarations de Sarkozy et ces mesures sur l’insécurité ne sont qu’un appel fait aux électeurs du Front national, d’autant que le même jour, un déploiement de force à Calais visait les migrants clandestins, Afghans pour la plupart.

Signe que l’immigration est toujours très active malgré la présence d’un ministère de l’immigration et de l’identité nationale. Mais les conséquences de ce populisme risquent de fissurer davantage la cohésion des différentes couches de notre société.

 

Quand la politique n’est plus que pour servir les intérêts d’un camp, d’une élite, on n’est plus loin de la dictature, et la manipulation de l’électorat fait partie désormais des nouvelles formes de dictatures.

 

Depuis mars, Nicolas Sarkozy a annoncé la création de trois nouveaux délits : l’appartenance à une bande, l’intrusion dans un établissement scolaire (auparavant ce n’était qu’une contravention) et celui de port de la cagoule dans une manifestation. (sachant qu’il est déjà interdit de porter un masque en dehors des périodes de carnaval). C’est la partie législative de son projet anti-bandes

 

Désormais, Sarkozy n’a plus que l’insécurité pour essayer de remonter dans les sondages. Mais à ce jeu, il risque de perdre beaucoup, car même si les chiffres du ministère de l’intérieur ne sont pas bons, contrairement aux déclarations du roquet de l’UMP (Frédéric Lefebvre), les crimes et délits contre les personnes qui augmentent le plus. Les "coups et blessures" s’aggravent de 9,7 % et les menaces, chantages et racket de 10,6 % .

 

Donc les diverses mesures prises depuis que Nicolas Sarkozy est ministère de l’intérieur sont non seulement inefficaces mais bien plus grave, elle stigmatise une catégorie de la population . Résultat, les officiers de police et les divers représentants de l’Etat (pompiers, postiers Etc..) sont la cible directe des attaques des jeunes des banlieues, ce nième décret contre eux, ne va pas apaiser le climat. Le tout répressif est un échec retentissant, et il sera très difficile de regagner la confiance des populations stigmatisées.

 

Le gouvernement n’a d’ailleurs aussi que très peu de considération envers les fonctionnaires de police, puisque qu’il est capable de sacrifier certains d’entre eux à Strasbourg lors de la manifestation anti-otan. La décision d’envoyer des renforts dans l’hotel Ibis qui a pris feu dans la banlieue de Strasbourg n’a été prise qu’une demi heure après le début de l’incendie. (http://www.liberation.fr/depeches/0...)

 

On peut même s’interroger si la décision de sous dimensionner les effectifs de CRS, dans la banlieue de Strasbourg n’avait pas été préméditée en vue de d’avaliser par les médias cet arsenal de loi sécuritaire qui n’aurait pu passer sans images chocs sur nos grandes chaines TV .

La conséquence sera que, tous les citoyens peuvent être mise en garde à vue pour des prétextes de plus en plus futiles et arbitraires, nul doute que le décret sur les bandes va faire augmenter le nombre de ces gardes à vue.

 

Les bandes ont toujours existé, et il sera très difficile juridiquement de fixer les contours de ce décret sans s’attaquer directement aux droits de l’homme, mais nul doute que cet arsenal de mesures répressives est prévu pour des conditions exceptionnelles que nous pourrions connaitre à cause de conditions économiques qui s’aggravent, ou d’émeutes. Il sera alors facile d’assimiler votre participation à une manifestation avec une participation à une bande. D’autant que même la justice fait les frais de la démagogie présidentielle : En effet, le Président réclame un (autre) projet de loi, sur « la responsabilité des magistrats. » Une annonce que des juges prendront comme une réponse à leur scepticisme face à l’empilement des lois et décrets débiles.

 

Le gouvernement au lieu de nous trouver des solutions pour essayer de nous sortir de la crise et de la baisse du pouvoir d’achat, de la précarité et du chômage, préoccupation première des français, nous rejoue le thème sécuritaire pour des fins purement électorales.

 

Alors que cela serait le moment plus que jamais de rassembler nos concitoyens pour réfléchir à un véritable projet d’avenir, des alternatives à la mondialisation néolibérale, redéfinir le rôle de la finance, le rôle de la monnaie, ne faudrait-il pas créer des protections pour nos industries et nos emplois ? Les chantiers ne manquent pas et espérons que dès à présent, certains de nos citoyens réfléchissent à ce que pourrait être la société pour nos enfants et nos petits enfants, une société qui espérons le remettra chaque individu à sa place dans la société ou de lieu de l’exclure.

 

La politique du gouvernement n’est pas de rassembler les Français mais de les diviser pour mieux cacher la faillite de sa politique d’inspiration néolibérale à savoir les bénéfices de la mondialisation pour une toute petite minorité et la casse sociale pour la majorité.

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